Posté
par
Laukas
il y a 9 ans, 7 mois
Alors, on avait trouvé l'annonce sur internet, photos des parents et des bébés : ça donne forcément envie. Ensuite j'ai envoyé des mails, demandant si le chien serait socialisé, s'il serait habitué aux bruits extérieurs, etc. La femme m'assure que oui, et qu'il sera bien pucé et vacciné. Nous convenons donc d'une visite, aux alentours des 4 ou 6 semaine du loulou. Lorsque nous nous y rendons, les parents sont dehors, on apprend que la femme a deux enfants plutôt jeunes (5 et 7 ans), il y a un chat, et des chevaux juste en face de la maison. Là on a eu notre première déconvenue, on apprend que les parents vivent dehors toute l'année, ce qui n'a jamais été précisé auparavant. Pour le reste, tout semble être bien, concordant à ce que l'on souhaitait.
A ses deux mois et demi, nous allons chercher Jango. Le trajet se passe extrêmement bien, la première soirée et nuit à la maison aussi : il n'aboie pas, il est propre, et n'a que peu pleuré au moment du coucher. Mais après... on a vite déchanté. Il s'avère être destructeur : il n'a jamais connu l'intérieur, et saccage ce qui tombe sous sa dent. On ne peut rien laisse traîner sans qu'il le vol et le déchiquette. Idem pour la couverture dans son panier, qu'on a du se résoudre à ranger, en attendant.
On découvre par la suite un chien très peureux. Peur des enfants. Peur des chiens, contre lesquels en grandissant il commence à aboyer, en tirant, les poils dressés. On commence donc l'école du chiot, ça se passe bien, mais l'aboiement est toujours là. Pour le reste des apprentissages, avec la friandise on y arrive. A 6 mois comme il est "dissipé" on nous propose le cours adulte, là c'est la douche froide, """"l'éducateur""""" n'utilise absolument pas la méthode positive. Après 20 minutes de cours, on prend nos clics et nos clacs et on y est jamais revenus. On est aussi passé par une comportementaliste, elle prônait la théorie de la hiérarchie etc, on l'a oubliée. Aujourd'hui on est dans un club nouveau, beaucoup plus cher, créé par notre véto qui a des diplômes d'éduc' et de comportementaliste, une femme qui ne bosse qu'en positif, qui n'a pas hésité à bossé avec nous pendant plus d'une heure avec Jango dans son cabinet pour lui apprendre à ne plus avoir peur, à lui faire confiance. Clicker, friandise, patience, les maîtres mots de notre nouvelle école. Aujourd'hui, Jango va avoir bientôt un an. S'il ne grogne plus et est devenu très câlin, il pince encore de temps en temps pour dire "stop" ou dans l'excitation. En promenade il aboie toujours contre les chiens et contre ce qui lui fait peur ou ne lui plait pas. Mais on y travaille, doucement, mais sûrement.
Tout ce travail, tout ce temps, et ne nous le cachons pas tout cet argent, nous ne l'aurions sans doute pas dépenser si le loulou avait été un minimum sociabilisé au départ, puisqu'on le voit, il comprend et apprend très vite. C'est pour cette raison que désormais je préfère payer un chiot une fortune dans un très bon élevage ou adopter un loulou en asso qui mérite une seconde chance. J'imagine qu'il doit y avoir des particuliers sérieux, comme des éleveurs véreux, mais les particuliers c'est fini pour moi. Si on s'était mieux renseignés, et si on avait posé les bonnes questions, ça se serait sans doute passé autrement, et je ne cache absolument pas ma grande part de responsabilité là-dedans. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, malgré les difficultés, on assume notre chien, jusqu'au bout... et tant pis pour le canapé ! :P
(désolée pour le roman, je ne sais pas faire court :P)