Posté
par
Glück
il y a 7 ans, 9 mois
Bonjour à tous et toutes,
Lectrice du site depuis un petit moment déjà j'ai décidé de sauter le pas pour m'inscrire sur le forum, afin de rejoindre la petite communauté bien sympathique qui semble s'y trouver.
J’imagine qu’une sorte de "présentation" est nécessaire pour vous faire une idée de notre profil.
Il se prénomme
Ucla, alias Le Mim', le Mimi, Crapouillaud, etc.. Il est mon partenaire canin de race
coton tuléar, depuis
14 ans maintenant. De mon côté je suis
Amélie, étudiante végane de 24 ans en master recherches de lettres modernes et il y a encore très peu de temps j’appréhendais mon chien (et même les chiens en général) d’une toute autre manière.
Dans mon cas, la prise de conscience que je faisais fausse route fut (trop) tardive et due aux actes de mutilation de mon chien. Ce fut brutal. Ça vous laisse un goût amer dans la bouche. Celui du remord, de la sidération, de la culpabilité, et de la colère; d'avoir fermé les yeux aussi longtemps sur les besoin réels de mon compagnon à quatre pattes.
De nombreuses recherches et découvertes s'en sont suivies et voilà comment ma conception du monde canin et de l'éducation animale s'est effondrée: les mythes de dominance inter-espèce, la communication entre chiens, ainsi que l'efficacité et la nécessité des méthodes coercitives furent réduites à néant. Heureusement, une nouvelle philosophie et manière d'être avec les animaux s'érigeait devant moi, basée sur la science et régie par l'éthique.
Je ne sais qu'ajouter, si ce n'est que depuis plusieurs mois (= notre retour sur Angers en septembre 2016 après deux ans sur Rennes) maintenant les progrès avec mon compagnon à quatre pattes se font nettement sentir. La mise en place de vrais plans d'action rencontrés au détour de mes lectures et visionnage de vidéo sur le net (= l'inscription au site interactif "Dog Conseil" de Benjamin BONHOMME, l'achat du DVD "Reactivity: A Program for Rehabilitation" d'Emily LARLHAM, dont nous suivons actuellement le programme) en sont pour beaucoup!
Toutefois la présence d'un professionnel pour encadrer notre apprentissage et répondre à mes nombreuses nouvelles questions, me parait nécessaire à l'heure actuelle. J'ai ainsi contacter un membre du MFEC, formé par Catherine Collignon dont j'entends beaucoup de bien. Notre premier RDV d'évaluation s'est très bien déroulé et j'ai été très touchée par les compliments de l'éducateur vis à vis de notre parcours. Toutefois le tarif très onéreux (au vue de ce qui se fait sur le marché actuel) des leçons me pousse à réfléchir encore un peu avant de m'engager, mais la balance penche plus du côté "pour".
En effet Ucla pose toujours soucis en extérieur. C'est un chien qui n'a jamais été destructeur de son environnement (puisqu'il préférait se détruire lui..), ou de tout autre comportements que nous aurions pu considérer comme indésirables. Cependant, je me suis trop longtemps cantonnée à l'idéologie populaire qui veut qu'un chien alimenté "correctement" (là aussi petite prise de conscience: nous sommes passés aux croquettes sans céréales, ma situation ne me permettant pas d'aller actuellement vers du BARF), soumis à un toilettage annuel, disposant d'un jardin au quotidien et étant conduit chez le vétérinaire dès que le besoin s’en ressent, soit un chien heureux. Aussi, le trop peu de sortie en extérieur, le manque de socialisation et d'activité mentale ont eu pour conséquence qu'il passait sa journée à dormir, à se mutiler, ou à tenter de fuir à la moindre étourderie de notre part envers la porte d'entrée. De plus, le peu de rencontre avec ses congénères devenait fatalement infernale: il ne savait pas communiquer, et passait son temps à chevaucher les autres chiens (de manière exclusivement sexuelle, ce qui s'est vérifié avec une nette amélioration suite à la pose d'un implant). Enfin, son attention en balade était exclusivement réduite aux flaques d'urine, ou toutes autres odeurs alléchantes, de ses congénères (aucun rappel, indépendance totale en balade et indifférence complète à notre égard) malgré les friandises à haut niveau d'appétence que je lui proposais.
Je me permets d'employer le passé, car les progrès sur l'ensemble de ces points se font nettement sentir. Certains ont même été totalement rectifiés: plus de mutilation, plus aucune fugue, une bien meilleure attention à mon égard, etc.. Un résultat qui, je crois, ne peut être qu'en lien avec le fait que je réponde désormais à ses besoins tous les jours (ses motivations sont ainsi redirigées, puisqu'il n'est plus frustré) et à la clarification mon éducation (des séances courtes et quotidiennes ainsi qu'une manière de faire basée sur le clicker et la philosophie positive).
Sa frustration se dissipe donc peu à peu, mais il reste encore réactif en laisse à la vue d'un autre chien (jamais d’agressivité, simplement des pleurs de temps à autre, une traction sur sa laisse, et parfois de l'apparition de chevauchements -bien que fortement moins réguliers qu'avant!- malgré une castration chimique en septembre dernier) et vous imaginez bien qu'il m'est compliqué d'améliorer réellement ce paramètre seule, avec de simples promeneurs, qui n'ont pas toujours eux même, le contrôle sur le chien..
De plus les rappels ne sont pas encore au point pour que nous puissions nous adonner aux balades en liberté (j'utilise donc actuellement toujours une longe, afin de lui permettre une "liberté" sécurisée et moi des moyens matériels de construire petit à petit un bon rappel).
J'espère sincèrement que nous avons pris un bon virage, mais je suis persuadée qu'il reste énormément de choses de détails capitaux à clarifier et affiner. Enfin je me découvre une nouvelle passion pour le milieu canin et souhaite élargir mes connaissance en la matière.
Parallèlement à ce changement de conception de mon rapport aux chiens et mon passage à un mode de vie végan m'ont aussi conduit à modifier ma manière de faire avec les chevaux, puisque je partage aussi la vie d'un
Curly Horse de 9ans prénommé
Kumo (j'en parlerai plus amplement sur le topic adéquat). J'ai suivi un peu le même chemin que dans le monde canin, mais avec plus de difficultés toutefois pour sauter vers le "tout positif". J'étais en effet très satisfaite de ce que m'apportait l'équitation éthologique par rapport à des techniques plus classiques. Mais ma conscience et mon éthique me taraudaient continuellement et m'empêchaient de conserver une certaine constance dans ce que j'entreprenais. Toutefois tout ça est aujourd'hui derrière nous puisque j'entame (non sans difficulté) mon "deuil" de l'équitation telle qu'on la conçoit actuellement pour l'envisager d'une toute autre manière, à savoir sans coercition (et donc pour le moment plus de travail à pied, ni monté, ou sortie en balade en main tel qu'on l'entend souvent) :)