Officiellement reconnu par le Kennel Club en 1924, le Bullmastiff existait en réalité depuis bien longtemps. Au cours des siècles, les britanniques ont croisé entre eux, selon leurs besoins, des chiens de type Mastiff et des chiens de type Bulldog ; cela donnait des hybrides intermédiaires entre les deux races qui étaient vraiment les ancêtres des Bullmastiffs. On retrouve de nombreuses traces de ces chiens dans la littérature, en Grande-Bretagne, mais aussi en France, par exemple chez Buffon qui. en les désignant, parle de fort-bulldog.
Ils servaient déjà de protecteurs de la maison et de la famille dans toutes les couches de la société.
Vers la seconde moitié du XIXe siècle, les gardes-chasse utilisaient ces chiens pour patrouiller dans les forêts, les grands domaines et lutter contre le braconnage. Les spécimens de cette époque étaient généralement de couleur sombre, bringés ou fauves, ce qui leur permettait d'être moins facilement repérables ; ils étaient capables de plaquer un homme à terre et d'attendre les ordres. Ce devait donc être des chiens bien équilibrés.
On les appelait alors les Gamekeeper's night-dog (le chien de nuit des gardes-chasse). Six d'entre eux furent exposés au Cristal Palace en 1 871. On retrouve le Bull-mastiff sous son nom actuel dans un écrit datant de 1 871 dans la publication The Field. Cette époque marqua le début de la sélection en fonction d'une utilité et de la reconnaissance de la race en tant que telle.